logo programme sept 04 - janv 05Programme sept-dec 2004
vendredi 25 mars 2005, 20h
Projection

Joseph Morder

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Infos

Tous ces films sont projetés dans leur format original, en super 8 sonore, à l’exception d’Assoud le buffle (super 8 gonflé en 35 mm), projeté en vidéo.

En présence du réalisateur.

Entrée : 3 euros
(PAC : 2 euros)

27itinéraire
Journal intime filmé

correspondance juin 2004

Figure marginale du cinéma underground français, Joseph Morder construit depuis plus de trente ans une œuvre gigantesque qui se confond avec sa propre vie, et repousse les limites des genres cinématographiques.

À propos de son journal filmé :

« …j’ai songé que tenir un journal filmé intime (ce que je fais depuis 1967), où ma présence physique est quasi inexistante, incarnerait la gageure suprême de l’autoportrait. Je me dis longtemps, peut-être depuis le début, que c’est à travers l’invisibilité du cinéaste que sa présence est la plus concrète. Et que même dans les fictions (que j’appelle parfois fictions/fictions), cette autobiographie peut se dégager de façon plus flagrante car elle touche probablement au domaine de l’inconscient. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu, aussi loin que je me souvienne, faire du cinéma(tographe). Et ma présence physique peut par conséquent apparaître dans certains personnages de fictions de mes films : les ayant généralement écrits auparavant, j’y mets forcément une part de moi-même (pour ne pas dire toute ma part). Cette distance de la fiction me permet d’être plus à l’aise avec le MOI et je m’y sens plus libre ».
Joseph Morder

Programme

Assoud Le Buffle

2002, 35 mm, 45 minutes
David Goldenberg, dit Assoud le Buffle, est détective privé. Solitude et désœuvrement le menacent, en ce début d’été parisien, lorsque Lucy, une amie, lui fixe un mystérieux rendez-vous. Elle lui annonce qu’une femme, nommée Louise, doit le contacter pour une mission… Utilisant des images volontairement syncopées et « brutes », entrecroisant subtilement les voix off de personnages en quête de leurs racines indiennes, Joseph Morder réussit une filature sentimentale inattendue, et humoristique

Le grand amour de Lucien Lumière

1981, super 8, 8 minutes
Lucien Lumière vient d’acheter une caméra. Il veut faire des essais. Dans un square, il découvre une jeune femme assise sur un banc et décide de la filmer…

Les sorties de Charlerine Dupas (l’été)

1979-1980, super 8, 3 minutes
Une jeune fille, revolver à la main, se promène le long du canal Saint-Martin en été. Le réalisateur conte le récit à la manière d’une ritournelle.

Avrum et Cipojra

1973, super 8, 10 minutes, muet
Une journée d’un vieux couple de juifs d’origine polonaise dans le quartier parisien de Belleville…

Tous les films sont diffusés en Super 8 sonore, à l’exception d'Assoud Le Buffle en vidéo.

Joseph Morder

Né le 5 octobre 1949 à Port-of-Spain (Trinidad et Tobago), Joseph Morder a vécu à Guayaquil (Équateur) de 1952 à 1962, et à Paris depuis 1962. De nationalité britannique, puis trinidadéenne, puis française.

Après son baccalauréat, il a obtenu une Licence et une Maîtrise d’Espagnol à l’Université de Paris III. Il fait ensuite des études au Conservatoire Libre du Cinéma Français (C.L.C.F.). Journaliste de cinéma pour Cinéma et La Revue du Cinéma ; il a enseigné le cinéma à l’Université de Paris I et à la FEMIS. Il est surtout un insatiable « filmeur » et compte, dans son nombreux répertoire, des films d’une diversité étonnante. Fiction, documentaire, fiction-documentaire, etc… On peut dire de Morder que la caméra est, en quelque sorte, la prolongation naturelle de son corps.

« Joseph, pour moi, n’est ni un metteur en scène, ni un cinéaste. Il filme comme d'autres peignent ou écrivent, c’est-à-dire depuis son enfance et tous les jours. C’est un filmeur. »
Alain Cavalier